A vif
L’Etat est-il seul responsable de la situation actuelle des banlieues ?
Pour Kery James, poète humaniste et rappeur, les mots sont les instruments d’un combat, une arme libertaire. Après plus de vingt ans de carrière, il remet en cause son outil, écrit un dialogue.
Deux avocats défendent des causes ennemies dans une joute en phase directe avec le monde. Pour le premier, l’État est coupable de la situation des banlieues. Mais le second atteste que les citoyens sont responsables de leur condition. Et ça fuse, ça crie. Ça rit, aussi, car il s’agit d’un concours organisé en fin du cursus de l’École de Formation du Barreau. L’exercice consiste en un affrontement verbal, ludique, éclatant.
Kery James assume le rôle de maître Soulaymaan. Le comédien Yannik Landrein lui tient tête. Leur metteur en scène, Jean-Pierre Baro, organise le dialogue dans une agora passionnée, convoque les voix de « deux France » pour les faire entendre. À vif restaure un cadre possible du « vivre ensemble » par l’échange de la parole. Il réveille un théâtre politique, radical, nécessaire parce que poétique.
Tarifs : 10€ à 26€